Jean-François PAULÉAT : Première Suite en Trio  pour flûte traversière, flûtes à bec et violon. Deuxième Suite en Trio  pour flûte traversière, flûtes à bec et violon. Delatour : DLT2167 et DLT1960.

Nous réunissons en un seul compte-rendu ces deux œuvres car elles comportent beaucoup de points communs. Qu'on ne se trompe pas sur la mention « flûtes à bec » au pluriel : il y a bien un seul instrumentiste pour toute la famille des flûtes, dont il jouera parfois simultanément. Les deux suites se complètent. Il s'agit à chaque fois d'un bouquet de dix courtes pièces très variées qu'on pourra jouer à la suite, dans le désordre, séparément, au gré des humeurs et des besoins des interprètes. L'écriture est élégante, à la fois classique et inventive, fort agréable en tout cas. L'instrumentation atypique concours au piment de l'ensemble.

Jean-Christophe AURNAGUE : Suite ailée.  Transcription pour hautbois, basson et orchestre à cordes de Christian Escaffre. Delatour : DLT2555.

On se reportera, pour les commentaires sur cette œuvre, à ce qui en est dit plus haut dans la rubrique « orgue ». Il s'agit en effet d'une œuvre pour orgue. Nous n'avons pas trouvé d'explication à cette transcription, manifestement faite en plein accord avec l'auteur. Nous ne pouvons ici que redire toutes les qualités de ce triptyque.

Anthony GIRARD : Une îcone  pour vibraphone et orgue. Delatour : DLT2475.

L'indication de départ : « Modéré, mais joyeux, bondissant comme une danse immatérielle » résume admirablement le contenu de cette œuvre. Ce n'est pas le dessin de l'icône mais le chatoiement de ses couleurs qui doit iriser cette pièce conçue quasiment comme un kaléidoscope aux multiples facettes. La partie d'orgue « est basée sur quatre accords répétés jusqu'à la fin de la pièce ». Répétés, certes, mais monnayés sans cesse. Il faudra, bien sûr, que l'instrument, et pas seulement l'organiste, soit capable de traduire ces jeux de lumière…

Sanam GHARACHEH : Une petite question  pour alto, violoncelle et contrebasse. Assez facile. Delatour : DLT2532.

Publiée dans la collection « Le temps des basses », cette courte pièce en trois parties touche au tonal, au modal et à l'atonal avec beaucoup de fluidité et de charme. Il y a même un passage que les jeunes interprètes doivent jouer « non synchrone » et ils sont priés de s'attendre pour commencer ensemble la dernière partie. Il s'agit, pour la contrebassiste qui en est l'auteur, de rendre la musique contemporaine accessible aux jeunes instrumentistes. Elle y réussit ici pleinement.

Robert SCHUMANN : Fantasiestücke op. 73  pour clarinette et piano. Wiener Urtext Edition, Schott/Universal : UT50286. La même pour violoncelle et piano : UT50285.

Il s'agit bien des trois mêmes pièces pour lesquelles Schumann a écrit préférentiellement une version pour clarinette mais dont la version pour violoncelle est également de Schumann lui-même. Le tout est fort bien expliqué dans chacun des volumes, édités tous deux d'après les sources par Michael Kube.

Jean-Charles GANDRILLE : Pop-Trio  pour violon, violoncelle et piano. Delatour : DLT2452.

Née de la volonté d'écrire une musique très pulsée, sur le modèle de la pop-music, cette œuvre comporte trois mouvements : « Energique », « Calme » et « Intense ». Le langage est compréhensible par tous mais sans aucune concession à la facilité. On y retrouve la science de l'auteur pour créer des ambiances harmoniques et mélodiques rares et envoutantes. Ce Pop-Trio  devrait, comme le dit l'auteur, permettre à beaucoup d'apprécier cette forme de trio.

Jean-Charles GANDRILLE : Trois pièces  pour violoncelle et piano. Delatour : DLT2458.

Ces trois belles pièces, qui peuvent être jouées séparément se caractérisent par leur lyrisme et la délicatesse de leur écriture. La première, « Très intense, véhément », exprime comme un cri, comme une demande instante et tient en haleine d'un bout à l'autre.

Jean-Charles GANDRILLE : Nox-Trio  pour violon, violoncelle et piano. Delatour : DLT2193.

D'une durée d'un peu plus d'un quart d'heure, cette œuvre comporte deux parties presque égales. La première, intitulée « Cantus », évoque la nuit dans son mystère, privilégiant le chant du violon et du violoncelle. La deuxième, « Contrapunctus » « évoque la danse, la jeune génération qui danse la nuit sur des rythmiques nerveuses », le tout sur une rythmique obstinée du piano. L'ensemble est fidèle au langage habituel de l'auteur, plein de charme et de mystère.

Jean-Paul HOLSTEIN : La cueillette de(s) Marguerites(s)  pour 1 (ou 2) flûtes et / ou hautbois et 1 (ou 2) violoncelle(s) et / ou basson. Facile. Delatour : DLT2401.

Cette petite pièce pleine de fraicheur constitue une excellente approche de la musique de chambre. La facilité de la partition permet à chacun d'écouter l'ensemble. Les indications d'interprétation ainsi que le récit des différentes phases de la cueillette permettent de s'investir dans le discours très simple et le dialogue qui s'instaure entre les différents instruments. Il est si difficile d'écrire de la musique pour débutants… Et le pédagogue et compositeur chevronné qu'est Jean-Paul Holstein y réussit parfaitement !

 

Jean-Charles GANDRILLE : Irisation  pour vibraphone et orgue. Delatour : DLT2476.

Cette pièce marie avec bonheur les timbres du vibraphone et du « roi des instruments ». L'auteur, organiste de l'église d'Auvers sur Oise, nous explique qu'il a « toujours aimé les harmonies lumineuses du vibraphone », d'où le titre de l'œuvre. L'orgue est traité avec beaucoup de délicatesse. L'auteur a privilégié les fonds de 8' avec à un moment une touche de 4' et de cornet. La pièce joue donc essentiellement sur les couleurs des deux instruments.