Niveau : 2ème cycle

L’entreprise peut paraître hasardeuse… Nous n’ignorons point toutes les réticences qu’on peut avoir pour ce genre de transcription. Mais n’oublions pas qu’elle permet aussi aux élèves de découvrir des œuvres dont ils n’auraient peut-être pas eu connaissance autrement. La transcription respecte scrupuleusement les harmonies d’origine ainsi que le déroulé de l’œuvre, en la raccourcissant, bien évidemment. Mais l’ensemble permettra cependant de mettre en lumière le lien direct avec le poème d’Henri Cazalis (connu aussi sous le pseudonyme de Jean Lahor) dont on pourra regretter qu’il ne figure pas dans la partition bien qu’il soit mentionné sur la couverture. Mais on le trouve facilement en ligne, ne serait-ce que dans l’article de Wikipédia consacré à la Danse Macabre. Un seul petit regret : l’absence du chant du coq à la mesure 118… Mais rien n’empêchera le professeur de le rajouter ! Inutile de dire que la partie de piano n’est pas un simple accompagnement et devra être tenue par un élève chevronné… ou un professeur !
Daniel BLACKSTONE
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2021

 

 

 

Niveau : 1er cycle

Voici un toboggan sur lequel on glisse sans trop se presser et qui ne donnera pas trop d’émotion aux interprètes mais devrait les remplir de bonne humeur. L’ensemble est écrit de façon très classique, mais avouons que c’est bien reposant, surtout en ces temps difficiles. Tuba et piano dialoguent comme dans une petite sonate. Bref, l’ensemble est à la fois rafraichissant et plein de charme.
Daniel BLACKSTONE
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2021

 

Yves BOUILLOT : Badinage pour saxhorn basse / euphonium et piano. Fin de 2ème cycle. Lafitan : P.L. 3531.

Faut-il parler de pièce de virtuosité ? Toujours est-il que l’instrumentiste, dans cette pièce, devra montrer à la fois ses qualités mélodiques et techniques. Après huit mesures moderato et très chantantes, les doubles croches s’envolent gaiement agrémentées de quelques triolets de doubles puis c’est au piano de s’élancer pour soutenir un passage mélodique avant que ne se déploie de nouveau la virtuosité de son compagnon. Le tout débouche sur un Andante mélodique avant que le piano ne chante à son tour pour préparer une cadence qui débouche alors sur un allegro moderato à 2/4 qui termine brillamment la pièce. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne risque pas de s’ennuyer dans cette pièce qui exploite toute la tessiture de l’instrument, mais toujours au service d’une musique fort plaisante et qui porte bien son nom. Comme nous l’avons laissé entendre, le piano joue un rôle concertant qui fait de ce badinage une sorte de sonate. Cette pièce possède donc de nombreux atouts.
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2020

 

Rémi MAUPETIT : Porc-épic pour saxhorn basse / euphonium / tuba et piano. 1er cycle 3ème année. Lafitan : P.L.3500.

« Qui s’y frotte s’y pique ! » : cette devise à l’origine discutée est en tout cas en relation directe avec l’animal qui a fourni le titre à cette pièce. Espérons qu’elle ne portera pas malheur aux instrumentistes qui s’y risquerons. Ce serait dommage, en effet. La pièce est fort joyeuse, nous n’osons dire fort piquante… Une pompe quasi discontinue du piano soutient quasiment d’un bout à l’autre le discours du saxhorn après une introduction qui fait un peu penser à une musique de cirque. Parfois un contre-chant de la main gauche apparait, sans interrompre la pompe. Bref, les interprètes devraient trouver beaucoup de plaisir à se frotter à ce « Porc-épic » …
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2020

 

Le titre s’explique facilement par le nom du dédicataire… Le blues est bien présent d’un bout à l’autre par sa gamme caractéristique, son rythme ponctué parfois par un slap. La partition exige aussi une courte improvisation sur la gamme Blues de do (entre 15 s et 30 s.) Ce morceau de concours oblige, certes, l’interprète à faire preuve de toutes ses qualités rythmique, mélodiques et d’improvisation, mais c’est avant tout de l’excellente musique qui met remarquablement en valeur l’instrument.
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2019

La dédicace n’est pas sans importance ici, ne serait-ce que pour éclairer le titre qui ne parlera qu’à ceux du sérail… Cette pièce est donc « Amicalement dédiée à M. Pierre Barbier (Inspecteur Pédagogique Régional) de physique et désormais jeune tubiste. »
L’oeuvre est pleine de bonhommie… et de clins d’oeil ! Nous commençons par un allegretto qui ressemble à une promenade dans les couloirs. Puis nous entrons dans le vif du sujet avec une partie qu’on verrait plus dédiée aux mathématiques qu’à la physique. Les élèves semblent égrener sagement la table de multiplication. Suit alors une aimable valse où piano et saxhorn s’échangent la mélodie. La table de multiplication s’emballe alors pour une cadence qui débouche sur une fin… triomphale. L’inspection s’est bien passée !
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2019

Il est bien sympathique, ce petit hérisson qui se promène tantôt sur trois pattes, tantôt sur quatre. Il y a quand même beaucoup de nostalgie dans cette évocation de Siméon. On pourrait croire parfois que le reste de sa famille a subi le sort de beaucoup de ses congénères, écrasés sur nos routes… Qu’on ne prenne pas cela pour une critique ! La pièce d’André Telman s’écoute (et certainement se joue) avec beaucoup de plaisir. Les changements de couleur et les modulations ne manquent pas dans cette pièce pourtant véritablement écrite pour débutant, ce qui montre une fois de plus qu’on peut écrire pour débutant de la belle et bonne musique. Ajoutons cependant que le pianiste ne sera certainement pas débutant…
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2019

Tambour-percussionniste à la Musique de la Police Nationale depuis 1997, David Lefebvre est également compositeur de pièces pour tambour/percussions/batterie et fifre. Cette petite pièce d’1’50’’ de niveau 2ème cycle utilise des modes de jeux simples comme le charleston à la main, ouvert et semi ouvert, le cymbale ride et le cymbale crash pour une Caisse claire, un Tom alto, un Tom médium, un Tom Basse et une Grosse caisse. De style enjoué, ce morceau facilement écoutable sur youtube https://www.youtube.com/watch?v=Z9jHnW_Clxc , nous laisse aisément visualiser une aventure de jeux vidéos.
Marie Fraschini

Sept pièces constituent ces mouvances, mouvances de la musique mais aussi de l’instrumentiste. L’auteur invite à une véritable mise en scène dans chaque tableau : « Fluctuations » porte bien son nom, Suivent « Fractures », « Fuites », « Frictions », « Flexions ». « Fêtards » constitue un point central avec le souvenir d’un petit air de fête. Le tout débouche sur « Finitions » : l’ensemble se termine par un énorme crescendo et un piano subito allant vers un ppppp… L’ensemble dure autour de sept minutes. C’est dire que chaque tableau est extrêmement bref. Mais il est à parier qu’on ne s’ennuiera pas un instant à l’écoute – et à la vue – de cette œuvre peu banale mais qui donne vraiment envie !
Daniel Blackstone

Après Un sax à Paris, Gilles Martin nous propose maintenant une promenade pour tuba. La partition s’ouvre et se ferme sur un tempo de valse. Mais alors que la première valse est plutôt rêveuse, accompagnée par des arpèges de piano, la seconde est nettement plus chaloupée. Quant à la partie médiane, à quatre temps, bien qu’annoncée « plus calme », elle ne manque ni de rythme ni de caractère. L’ensemble est donc varié, comme peut l’être une promenade dans les différents quartiers de Paris, avec leur ambiance propre. Cette pièce devrait plaire à ses interprètes. La partie de piano est abordable par un élève avancé.
Daniel Blackstone