Claude-Henry JOUBERT, Concerto mathématique, variations géométriques, pour hautbois et piano, Pierre Lafitan, PL 3553

 

Niveau : 1er cycle

Claude Henry-Joubert réalise avec l’humour qui le caractérise une partition ludique pour les élèves de premier cycle.
En préambule de chaque petite partie qui composent la pièce se trouvent une phrase, une description d’une situation ou un jeu de mot qui illustre la composition. Toutes plus savoureuses les unes que les autres, elles renseignent sur la façon dont doivent être jouer le passage.
Nous trouvons ici la mise en musique des figures géométriques telles que le carré, le rond, le triangle, l’évocation des pyramides et même une valse clôturant la pièce.
Nous rencontrons aussi également des jeux de mots sur des situations rencontrées par les élèves en classe lors de la résolution de « problèmes » ou des noms d’élèves faisant références aux grands maitres tels que « Kevin Pythagore » ou « Robert Euclide ».

Mais comment mettre en musique la géométrie et le calcul ?
Tout d’abord de manière graphique : en effet le dessin de la composition musicale essaye de se calquer sur le dessin géométrique. Ainsi pour l’évocation des pyramides les arpèges montants et descendants seront de mise.
La deuxième manière est l’utilisation des modes de jeux. Ainsi le triangle sera « joué pointu » avec des staccatos et le rond avec des legato et « joué bien circulaire » La troisième est dans l’utilisation de mélodies « arrangées » pour illustrées une situation comme celle illustrant une citation du professeur de mathématique évoquant « des cloches » et la mélodie de Jingle Bells.
Ne dévoilons pas tout ici et laissons à l’interprète et au professeur le plaisir de découvrir cette partition réjouissante.

Au-delà du caractère immédiat de la pièce à travers l’amusement qu’elle suscite, la composition pose une réflexion sur la définition de la pulsation, du rythme, de son ressenti, de sa mise en espace.
Comment mettre en corrélation la construction rythmique d’une phrase, le fait que cet art s’inscrit dans le temps, son caractère mathématique justement, et le sentiment l’association d’émotions et de sentiments qu’elle provoque ?

Il serait intéressant de jouer la pièce en lisant les phrases qui donnent les indications et le caractère de chaque partie à la manière d’une petite scénette ayant pour thème la métrique pour en faire profiter tout le public.
À moins que l’interprète ne garde jalousement cela pour lui et essaye de le traduire en musique.

En commandant la partition sur le site de l’éditeur, vous recevrez en cadeau dans votre boîte e-mail, les fichiers sonores de démonstration (instrument avec accompagnement de piano et piano seul). https://www.lafitan.com/
Sophie LE DENMAT
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2021

Niveau : 2ème cycle

Ce titre nous invite-t-il à gravir un col célèbre du Tout de France ? C’est vraisemblable. Toujours est-il qu’une des principales caractéristiques de cette œuvre est l’usage de la gamme par ton. Si ce parti pris donne forcément à l’œuvre une couleur caractéristique, il n’empêche pas la diversité de ton et de rythme. Après une introduction à la fois lyrique et rythmée, nous sommes invités à une valse syncopée puis à une sorte de habanera. Après quatre mesures de retour à la valse, le 2/4 du début revient et nous entraine vers les sommets. Pleine de contrastes, cette œuvre soutient l’intérêt d’un bout à l’autre et se présente comme une vraie partition de musique de chambre.
Daniel BLACKSTONE
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2021

 

Pierre PINCEMAILLE : Sonatine pour hautbois et piano. Delatour : DLT2832.

C’est un truisme de dire que Pierre Pincemaille nous a quittés trop tôt… Merci aux éditions Delatour de nous faire découvrir cette œuvre d’un compositeur qui a peu écrit, préférant à l’écriture l’improvisation qui était son domaine favori, ce qui est normal chez un organiste. Cette Sonatine a été écrite en pensant à celle de Ravel. Elle date des années 80. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’est pas fidèle au langage mélodique et harmonique de son auteur. Écrite en un seul mouvement, elle offre cependant des paysages variés mélodiquement et rythmiquement. Bien sûr, l’écho de Ravel est bien présent et les réminiscences fréquentes bien qu’il ne s’agisse jamais d’un pastiche. On pourra écouter intégralement cette pièce sur YouTube dans la très belle interprétation d’Hélène Gueuret et Philippe Hattat : https://www.youtube.com/watch?v=djZyHQDbLSE
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2020

 

Claude-Henry JOUBERT : Concerto «  Drôle d’oiseau !  » pour hautbois avec accompagnement de piano. 2ème cycle. Pierre Lafitan : P.L.3410.

L’auteur nous raconte ici les aventures d’un jeune hautboïste se promenant tranquillement dans la campagne de Layon-sur-Roche… L’auteur n’ajoute pas : à consommer avec modération ! Même si l’humour est bien présent et que la musique suit le récit à la lettre, avec citations et séquences imitatives, l’ensemble est de la belle et bonne musique que le jeune instrumentiste aura beaucoup de plaisir à jouer sur son «  zaubois  », et le terme de «  concerto  » n’est point usurpé. Si le piano est essentiellement accompagnateur, il n’en a pas moins un rôle important : le pianiste devra être à la hauteur ! Et surtout il faudra, entre les interprètes une grande complicité. Quelle bonne occasion pour se perfectionner en musique de chambre ! Ajoutons que, pour finir, tout cela n’était qu’un rêve !
Daniel Blackstone

Voici, d’après le célèbre conte d’Andersen, racontées en musique, les aventures du « vilain petit canard » qui est en fait un « noble cygne ». Ce recueil de six pièces va nous raconter les diverses tribulations du héros : 1-L'éclosion (1'10), 2-La mare aux canards (2'50), 3-La fuite (1'35), 4-La chasse aux canards (2'20), 5-A la merci de l'hiver (2'40) 6-Renaissance (2'00).
Un texte se déroule tout au long de la partition, qui raconte l’histoire de façon continue. Le discours musical est empreint de tendresse mais aussi d’espièglerie… Il faudra aux interprètes une grande complicité et un grand sens musical pour rendre les différentes nuances de la partition. L’illustration de couverture, réalisée par le compositeur, révèle bien l’esprit de la pièce.
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2019

Voici ce que dit l’auteur de son œuvre : « En écrivant ces études, je n’ai pas eu le sentiment de faire des pastiches. Au contraire, je me suis spontanément identifié au langage romantique et j’ai découvert des émotions qui dormaient profondément en moi. Ces six études forment un cycle. Elles sont groupées autour du ton de mi mineur et sont reliées entre elles par des cellules mélodiques bien identifiables. » Ne nous y trompons pas : l’auteur ne renie pas pour autant son propre langage, mais s’inspire de thèmes romantiques : ces études ont des titres évocateurs. De Hurlevent à La plage de Granville en passant par Nocturne, ces titres évocateurs disent bien l’atmosphère du recueil. Cela reste des études pour hautbois seul, mais c’est d’abord de la belle musique.
Daniel Blackstone
© L'ÉDUCATION MUSICALE 2019

Comme à l’accoutumée, ce n’est pas l’humour qui manque à cette œuvre, pas plus, bien sûr, que l’intérêt musical… et solfègique ! En effet, si la partition est écrite d’un bout à l’autre avec deux dièses à la clé, elle est bien loin de rester dans les tonalités que suppose cette armure (ou armature, au choix…). Chacun des quatre dragons possède sa tonalité ainsi que son caractère, sans compter les péripéties de l’histoire. Ce sera l’occasion de faire faire aux élèves un travail sur les tonalités qui sera d’autant plus utile qu’il sera fait « à l’oreille ». Sinon, ce seront des instrumentistes, mais pas des musiciens ! Dragon catalan, dragon « l’adoré » (la-do-ré) c’est à dire dragon chinois, dragon La Tarasque, dragon écossais, chacun est évoqué par des paysages musicaux caractéristiques. On ne s’étonnera pas, notamment, que le dragon écossais ait pour leitmotiv « Scotland the brave ». L’histoire se termine bien évidemment, et même, pourquoi pas, en ré Majeur. Bien sûr, on peut ignorer le texte qui ponctue la partition, mai ce serait vraiment dommage. De la simple lecture à la mise en scène en costumes, tout est permis ! Souhaitons beaucoup de plaisir aux interprètes !
Daniel Blackstone

Comme à l’accoutumée, ce n’est pas l’humour qui manque à cette œuvre, pas plus, bien sûr, que l’intérêt musical… et solfègique ! En effet, si la partition est écrite d’un bout à l’autre avec deux dièses à la clé, elle est bien loin de rester dans les tonalités que suppose cette armure (ou armature, au choix…). Chacun des quatre dragons possède sa tonalité ainsi que son caractère, sans compter les péripéties de l’histoire. Ce sera l’occasion de faire faire aux élèves un travail sur les tonalités qui sera d’autant plus utile qu’il sera fait « à l’oreille ». Sinon, ce seront des instrumentistes, mais pas des musiciens ! Dragon catalan, dragon « l’adoré » (la-do-ré) c’est à dire dragon chinois, dragon La Tarasque, dragon écossais, chacun est évoqué par des paysages musicaux caractéristiques. On ne s’étonnera pas, notamment, que le dragon écossais ait pour leitmotiv « Scotland the brave ». L’histoire se termine bien évidemment, et même, pourquoi pas, en ré Majeur. Bien sûr, on peut ignorer le texte qui ponctue la partition, mai ce serait vraiment dommage. De la simple lecture à la mise en scène en costumes, tout est permis ! Souhaitons beaucoup de plaisir aux interprètes !
Daniel Blackstone

L’écriture de cette œuvre ne peut laisser indifférent : l’auteur utilise systématiquement la gamme par ton ainsi qu’une plurimodalité qui donnent à l’ensemble une couleur très originale. Ajoutons qu’il ne s’agit pas d’un exercice de style mais que les moyens mis en œuvre le sont toujours au service de la musique et de l’expressivité. Ce sentier à grandes enjambées est plein de charme et de dépaysement. Il supposera que le professeur le fasse découvrir et goûter à l’élève, mais c’est tout à fait possible en préparatoire. Le piano, bien loin d’être un simple accompagnateur, est un partenaire à part entière et dialogue souvent de façon contrapunctique avec le hautbois. Il s’agit donc d’une œuvre aussi originale qu’intéressante à tous points de vue.
Daniel Blackstone

Nous voici invités à partager les aventures ou les humeurs du Chat-lumeau, de l’Hippopocampe, du serpaon à sornettes et du canard laquais, sans oublier le récit de la mort du papy lion monarque… L’ensemble est plein d’un humour dévastateur puissamment illustré par une musique suggestive et parfois imitative. Les courts textes peuvent être lus par un récitant ou par le pianiste. Le hautboïste aurait plus de mal… L’ensemble est d’une grande fraicheur mais demandera aux interprètes une grande aisance technique non par la difficulté intrinsèque de la partition mais plutôt pour la mise en place. On trouve notamment de nombreux unissons qu’il faudra soigner particulièrement tant pour la mise en place que pour le timbre. Mais moyennant ce travail d’orfèvre, cette œuvre originale et devrait se montrer bien séduisante pour les auditeurs et bien amusante pour les interprètes.