Michèle BUS-CAPORALI : C’est l’âme qui chante. Sampzon, DELATOUR FRANCE (www.editions-delatour.com ), BDT 0170, 2019, 209 p. – 15 €.
Plusieurs éditeurs mettent actuellement le rôle de l’âme en valeur, comme c’est le cas de la musique de Chopin (cf. CD : Le chant de l’âme, HORTUS, LI 127).
Michèle Bus-Caporali — pianiste, chanteuse, chef de chœur, très sensible aux émotions — évoque « l’arrivée d’un personnage étrange bouleversant les activités d’un ensemble vocal » : Ambroise Berger, chanteur lyrique, ayant vécu loin de son violoniste de père, atteint d’un mal inexorable, malgré les péripéties de l’existence « ayant mis leur âme à nu »… « Ils se rejoignent dans la musique ».
En un style direct, élégant, descriptif, le parcours d’Ambroise se déroule comme un roman, de lecture agréable, avec, en filigranes, des allusions autobiographiques (à la première personne) ; l’auteure veut communiquer avec le public en tant que formatrice (éducation musicale), faire des expériences sonores et se remettre en cause.
Modèle d’expression et de style, l’ouvrage réussit à camper les personnages entre avenir « plombé » du protagoniste, magnétisme, musicothérapie… : vertige au bord de l’âme qui, finalement, déchante.
Édith WEBER
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