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- Écrit par Jean-Pierre Robert
- Catégorie : Glyndebourne
L'auditorium de Glyndebourne ©James Bellorini L'attrait du festival de Glyndebourne ne tient pas seulement à sa situation en pleine campagne du Sussex et à sa tradition légendaire du pic nic durant le ''dining interval'', mais aussi à un niveau d'excellence jalousement préservé. Les chefs d'orchestre, comme William Christie ou Vladimir Jurowski, les metteurs en scène, tels Graham Vick ou Claus Guth, et les chanteurs jeunes ou confirmés – ces derniers souvent eux-mêmes issus du Chœur (John Tomlinson, Sarah Connolly, par exemple) - n'hésitent pas à s'installer ici pour deux mois et travailler dur pour mettre au point des spectacles d'un grand accomplissement. La grande réceptivité du public se doit aussi d'être signalée, aussi ouvert à la nouveauté qu'enthousiaste devant l'originalité des réalisations. Cette année, outre des productions de La Clémence de Titus, de La Traviata, de Don Pasquale ou d'Ariane à Naxos, on satisfaisait/ à deux axes/ importants ici : le baroque et la création contemporaine. En quelque sorte les deux extrêmes du spectre. Avec d'une part, la présentation d'une œuvre quasiment inconnue de Francesco Cavalli, Hipermestra, renouant avec une tradition in loco remontant à la fin des années 60, qui honora ce musicien bien avant d'autres maisons d'opéra, en montant L'Ormindo (1967) et La Calisto (1970).
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- Écrit par Jean-Pierre ROBERT
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Un festival de magie et d'espièglerie, telle pourrait être la devise de cette édition qui invite résolument à la fête. Une nouvelle production du Barbier de Séville, des reprises des Maîtres Chanteurs de Nuremberg et de La petite renarde rusée, et année Shakespeare oblige, une reprise du Songe d'une nuit d'été, enfin une présentation nouvelle (due à Laurent Pelly et dont on attend beaucoup) de Béatrice et Bénédict de Berlioz. Tout cela dans le cadre d'une autre magie, celle des jardins où on célèbre pas seulement le fameux pic nic, mais des compositions harmonieuses et rares : une sorte d'Arcadie anglaise qui fait dire à William Christie « Où ailleurs les amoureux d'opéra peuvent-ils revivre un tel mélange de jardins et de musique qui furent les marques distinctives de la plupart des opéras des 17 ème et 18 ème siècle? ».
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- Écrit par Jean-Pierre ROBERT
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De fin mai aux derniers jours d'août, le Glyndebourne Festival aura donné quelques 80 représentations de six opéras : 3 nouvelles productions et 3 reprises dont Carmen avec Stéphanie d'Oustrac, ''beloved figure'' céans. Au nombre des nouveautés, une rareté, Poliuto de Donizetti et un Britten de chambre, The Rape of Lucretia, créé in loco en 1946. Une édition qui s'ouvrait sous les meilleurs auspices avec une fréquentation ayant atteint les 98% en 2014. Le niveau d'excellence achevé ici y est pour beaucoup, cette passion assumée par son fondateur, John Christie, pour qui l'idée était « de faire non pas le mieux que nous pouvons, mais le meilleur de ce qui peut l'être où que ce soit ». Elle marquait le 50ème anniversaire du John Christie Award, un des programmes artistiques majeurs du festival, qui voit distinguer les talents émergents et dont quelques précédents lauréats ont pour nom Anthony, Rolfe-Johnson, John Tomlinson, Gerald Finley ou Kate Royal, qui ont mené ou développent la carrière que l'on sait. Glyndebourne ne serait pas sans ses jardins, théâtre du fameux pic-nic dans la prairie. Ils sont plus magnifiques que jamais, arrangés avec amour.
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- Écrit par Jean-Pierre ROBERT
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Le célèbre festival anglais célébrait cette année ses 80 printemps tout comme les 20 ans de l'inauguration de son nouveau théâtre, et enfin la prise de fonction de son tout nouveau jeune directeur musical, Robin Tacciati. Un évènement plus sombre devait aussi marquer cette édition : la disparition, en mai dernier, de Sir George Christie, unique fils du fondateur du festival, John Christie, lequel demeura président de celui-ci de 1958 à 1999. La présente saison devait lui être dédiée. Glyndebourne, c'est avant tout une atmosphère à nulle autre semblable. Celle de son théâtre d'abord, d'une capacité moyenne (1200 sièges), à l'acoustique parfaite, autorisant un sentiment de réelle intimité. Celle de ses jardins ensuite, car cette belle demeure en pleine campagne du Sussex abrite un
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Pour sa 79ème édition, le célèbre festival anglais se lançait dans un certain nombre d'événements : l'entrée au répertoire d'un opéra de Rameau, Hippolyte et Aricie, et la commémoration des anniversaires de Verdi et de Britten, avec des reprises de Falstaff et de Billy Budd. On n'a, par contre, pas célébré celui de Wagner, la reprise de la merveilleuse production des Maîtres Chanteurs s'avérant, sans doute, trop coûteuse ; la seule manifestation d'hommage devant être la diffusion sur grand écran du DVD de la production de 2011. Dommage, car la présentation simultanée du chef d'œuvre « comique » des deux géants de l'opéra du XIX ème eût été un formidable coup ! En revanche, une nouvelle production d'Ariadne auf Naxos anticipait l'année Richard Strauss, de 2014. Ce festival marquait la dernière année de la direction musicale de Vladimir Jurowski, qui 13 étés durant, aura fait bénéficier Glyndebourne de son immense talent. Il peut se flatter, à juste titre, d'avoir pu « créer de l'opéra dans l'environnement unique que propose Glyndebourne ».
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De la prairie de Nuremberg à celle de Glyndebourne…
Richard WAGNER : Die Meistersinger von Nürnberg. Drame musical en trois actes. Livret du compositeur. Gerald Finley, Alastair Miles, Anna Gabler, Marco Jentzsch, Topi Lehtipuu, Johannes-Martin Kränzle, Michaela Selinger, Henry Waddington. The Glyndebourne Chorus. London Philharmonic Orchestra, dir : Vladimir Jurowski. Mise en scène : David McVicar.Le vœu le plus cher de son fondateur John Christie se réalise enfin : représenter Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg à Glyndebourne ! Ce n'est pas le premier Wagner donné dans le théâtre du Sussex - Tristan et Isolde l'y avait précédé en 2003 - mais y jouer cette œuvre particulière fait figure d'incontestable événement. N'est-elle pas réputée, entre autres, pour ses vastes proportions, ses multiples personnages, ses chœurs imposants, son rôle titre-écrasant !
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- Écrit par Jean-Pierre ROBERT
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Pour ses 75 printemps, le festival de Glyndebourne s'offre une cure de contes de fées. The Fairy Queen de Purcell puise au Songe d'une nuit d'été de Shakespeare. Ce semi-opéra est composé de la pièce et de musique qui la complète plus qu'elle ne l'adapte, car pas un mot du grand Will n'est mis en musique. Mais tout contribue à révéler la fantaisie souvent onirique que véhicule un texte plein de rebondissements et de facéties, en soi un vrai manifeste de l'imagination humaine, aux confins du réel et du romanesque. La pièce réarrangée et réduite, bien que conservant une substantielle durée, est entrecoupée d'intermèdes musicaux, les masques, autant des divertissements que des illustrations comme en miroir, car chacun d'eux est relié thématiquement au drame.
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